Abnormal glucose metabolism in patients treated with antipsychotics - 17/02/08
Résumé |
Troubles du métabolisme glucidique chez les patients traités par antipsychotiques.
Les antipsychotiques de seconde génération, appelés aussi antipsychotiques atypiques, ont apporté une aide précieuse dans la prise en charge de nombreux patients psychiatriques, en particulier ceux avec schizophrénie. Cependant, ils semblent associés à une constellation d'effets indésirables métaboliques, avec un risque accru d'obésité, de diabète et de syndrome métabolique. Un nombre croissant de publications à propos de cas de diminution de tolérance au glucose, de diabète et d'acidocétose chez des patients traités avec des antipsychotiques atypiques plaident pour une association causale possible entre une anomalie du métabolisme du glucose et le traitement par antipsychotique atypique, même si la question reste controversée suite à la présence de nombreux facteurs confondants. Une relation étroite entre la prise de poids induite par la médication et le risque accru de diabète a été rapportée, insistant sur le rôle de l'insulinorésistance. Pourtant, certains cas de diabète se développent indépendamment de toute prise pondérale, avec une évolution relativement rapide pouvant progresser jusqu'à une acidocétose, ce qui plaide alors pour une atteinte sévère de l'insulinosécrétion. Une autre question débattue est de savoir si le risque de diabète est un effet de classe ou propre à chaque molécule. Bien que cela ne soit pas encore parfaitement prouvé scientifiquement, les données disponibles actuellement suggèrent que la clozapine et l'olanzapine ont plus tendance à induire une diminution de la tolérance au glucose, un diabète ou un syndrome métabolique, en comparaison avec d'autres antipsychotiques atypiques comme la rispéridone et la quétiapine. Bien que les données soient plus limitées, l'amisulpride, l'aripiprazole et la ziprazidone paraissent associés à un moindre risque de précipiter un diabète. Une réversibilité du diabète sous aripiprazole a même été rapportée. Le choix d'un antipsychotique atypique pour un patient spécifique dépend de nombreux facteurs, mais la possibilité de développer un diabète doit dorénavant être prise en considération dans la décision thérapeutique. Lors de la prescription d'un antipsychotique atypique, une évaluation initiale soignée et un suivi métabolique régulier sont recommandés dans l'espoir de réduire le risque de voir se développer un diabète et les complications associées.
Abstract |
Second-generation (atypical) antipsychotic medications are of great benefit to a wide variety of people with psychiatric disorders, especially patients with schizophrenia. However, one constellation of adverse effects is an increased risk of obesity, diabetes, and metabolic syndrome. Increasing numbers of reports concerning impaired glucose tolerance, diabetes, and ketoacidosis have raised concerns about a possible association between abnormal glucose metabolism and treatment with atypical antipsychotics, although the question is still debated because of the presence of many confounding factors. A close relationship between drug-induced weight gain and risk of diabetes has been reported, emphasizing the role of insulin resistance. However, some cases of diabetes developed independently of weight gain, rather rapidly and possibly progressing to ketoacidosis, thus arguing for a severe impairment of insulin secretion. Another debated question is whether diabetes risk is a class action or a differential action. Although not fully scientifically proven yet, available evidence suggests that clozapine and olanzapine have a higher propensity to induce diabetes and metabolic syndrome compared with other atypical antipsychotic drugs, risperidone and quetiapine. Despite more limited available data, amisulpride, aripiprazole and ziprazidone showed less likelihood of precipitating diabetes. Interestingly, reversibility of drug-related diabetes has been reported with aripiprazole. The choice of atypical antipsychotic medication for a specific patient depends on many factors, but the likelihood of developing diabetes should become an important consideration. When prescribing an atypical antipsychotic, a commitment to careful baseline screening and follow-up monitoring is essential in order to mitigate the risk of developing diabetes and associated complications.
Mots clés :
Antipsychotiques
,
Schizophrénie
,
Diabète
,
Intolérance au glucose
,
Syndrome métabolique
,
Revue
Keywords: Antipsychotics , Schizophrenia , Diabetes , Impaired glucose tolerance , Metabolic syndrome , Review
Plan
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Vol 33 - N° 3
P. 169-175 - juin 2007 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.